5/12/2016
L’impact social de la voiture autonome discuté lors de la 2ème édition du « Nissan Futures »
Alors que le premier « Nissan Futures » avait principalement traité de la propulsion électrique, la seconde édition qui vient de se dérouler à Barcelone a été principalement focalisée sur la conduite autonome, l’intelligence artificielle et le futur des véhicules connectés.
Le constructeur a dévoilé le résultat de l’étude « Shaping the future for autonomous vehicles » issue d’un groupe de réflexion indépendant et d’une enquête auprès de 6’000 européens dans six pays différents. L’analyse montre que les principaux bénéfices des voitures autonomes sont de rendre la mobilité accessible à tous (58%) et de libérer du temps car 81% des sondés reconnaissent effectuer déjà diverses tâches pendant la conduite. Elle indique également que les personnes les plus vulnérables au sein de la société sont celles qui ont le plus à gagner de l’intégration de ces technologies (57% des personnes handicapées, 34% des personnes âgées, 33% des malvoyants). L’enquête a également estimé que les véhicules autonomes contribueront pour 0,15% au taux de croissance annuel en Europe au cours des prochaines décennies. Paul Willcox, président de Nissan Europe, a ajouté : « Ce qui ressort de l’enquête publiée aujourd’hui, c’est que les décideurs gouvernementaux doivent prioriser des politiques adaptées aux véhicules autonomes, afin de créer un environnement favorable au développement de cette technologie. »
Les interrogations concernant la diffusion des voitures autonomes sont décidément bien vastes. Ainsi, Melissa Cefkin, anthropologiste au centre e recherche Nissan dans la Silicon Valley, indique par exemple qu’il faut prendre en compte les interactions entre un véhicule autonome et des piétons « Les piétons pensent que s’il y a quelqu’un derrière le volant, c’est qu’il y a un conducteur et qu’ils peuvent donc lui faire un signe avant de traverser la route. Mais la personne assis à la place du conducteur d’une voiture autonome risque de ne pas porter attention à ces gestes ! ». Elle préconise : « Les véhicules autonomes doivent disposer d’une forme de communication avec l’extérieur. » Pour cette raison, le concept car Nissan IDS exposé au dernier salon de Tokyo était doté d’un affichage sous le pare-brise pour que les piétons lisent des éventuels messages et de liserés de lumières sur les côtés pour notamment confirmer que les véhicules ou vélos environnants ont bien été perçus.
Les piétons ont été une des préoccupations de la présentation de Maarten Sierhuis, directeur de ce centre de recherche : « Nous devons écrire ce qui est socialement acceptable ou pas. Les passages piétons sont des zones prioritaires. Aujourd’hui des conducteurs essaient de forcer le passage, ce qui n’est pas acceptable, mais si le piéton n’est pas engagé dans l’immédiat et que la voiture a largement le temps de passer sans le gêner, ce cas d’usage est socialement acceptable. C’est un des cas de figure subtil que nous devons intégrer dans la programmation des véhicules autonomes. » Il a ajouté : « Les voitures autonomes doivent évoluer en harmonie avec la société, prendre en compte le multiculturalisme et créer une relation de confiance avec l’ensemble des usagers de la route. Nos essais ont par exemple montré qu’une voiture autonome doit agir rapidement dans la circulation et sans hésitation pour ne pas être klaxonnée en permanence. »
L’Alliance Renault-Nissan a récemment acquis l'entreprise française Sylpheo, spécialisée dans le développement de logiciels, afin d'accélérer l'expansion de ses programmes de véhicules connectés et de services de mobilité. Floris Van de Kalshorst, vice-président du département des véhicules connectés et des services de mobilité à l’Alliance, a annoncé que de nombreuses applications seront déployées dans les deux marques du groupe. Elles permettront une navigation de porte à porte, l’autopartage, de la vidéosurveillance ou la communication avec le service après-vente.
Plus concret, Nissan commercialise depuis cet été au Japon le monospace Nissan SERENA dotée de la technologie autonome Nissan ProPilot, 4 acheteurs sur 5 ayant opté pour cette option. Cette aide à la conduite sera disponible en Europe sur le crossover Qashqai dès l’année prochaine. Grâce à une caméra frontale capable de détecter en 3D les véhicules, leurs mouvements et les marquages au sol, le véhicule peut suivre celui qui précède entre 0 et 100 km/h en gérant la distance et la direction si les marquages au sol existent.
Le système de stockage xStorage utilisant un service de récupération des batteries lithium-ion des LEAF avait été annoncé lors du premier « Nissan Futures » en mai dernier, un programme dédié à l'habitat des particuliers avec des offres qui s’échelonnent entre 3 500 € HT (3,5 kW) et 3 900 € HT (6 kW). Nissan lance maintenant la version xStorage Building adaptée aux stockage énergétique industriel, soit une capacité jusqu’à 15'000 kWh. Une première application est en implémentation au stade Amsterdam Arena afin d’assurer un approvisionnement électrique de secours lors des grands événements. Fonctionnant grâce à la récupération de 280 packs batteries de Nissan LEAF, le système de stockage sera le plus grand à être utilisé par une entreprise en Europe, et le premier au monde à alimenter un stade de cette ampleur.
Yvonnick Gazeau
Le constructeur a dévoilé le résultat de l’étude « Shaping the future for autonomous vehicles » issue d’un groupe de réflexion indépendant et d’une enquête auprès de 6’000 européens dans six pays différents. L’analyse montre que les principaux bénéfices des voitures autonomes sont de rendre la mobilité accessible à tous (58%) et de libérer du temps car 81% des sondés reconnaissent effectuer déjà diverses tâches pendant la conduite. Elle indique également que les personnes les plus vulnérables au sein de la société sont celles qui ont le plus à gagner de l’intégration de ces technologies (57% des personnes handicapées, 34% des personnes âgées, 33% des malvoyants). L’enquête a également estimé que les véhicules autonomes contribueront pour 0,15% au taux de croissance annuel en Europe au cours des prochaines décennies. Paul Willcox, président de Nissan Europe, a ajouté : « Ce qui ressort de l’enquête publiée aujourd’hui, c’est que les décideurs gouvernementaux doivent prioriser des politiques adaptées aux véhicules autonomes, afin de créer un environnement favorable au développement de cette technologie. »
Les interrogations concernant la diffusion des voitures autonomes sont décidément bien vastes. Ainsi, Melissa Cefkin, anthropologiste au centre e recherche Nissan dans la Silicon Valley, indique par exemple qu’il faut prendre en compte les interactions entre un véhicule autonome et des piétons « Les piétons pensent que s’il y a quelqu’un derrière le volant, c’est qu’il y a un conducteur et qu’ils peuvent donc lui faire un signe avant de traverser la route. Mais la personne assis à la place du conducteur d’une voiture autonome risque de ne pas porter attention à ces gestes ! ». Elle préconise : « Les véhicules autonomes doivent disposer d’une forme de communication avec l’extérieur. » Pour cette raison, le concept car Nissan IDS exposé au dernier salon de Tokyo était doté d’un affichage sous le pare-brise pour que les piétons lisent des éventuels messages et de liserés de lumières sur les côtés pour notamment confirmer que les véhicules ou vélos environnants ont bien été perçus.
Les piétons ont été une des préoccupations de la présentation de Maarten Sierhuis, directeur de ce centre de recherche : « Nous devons écrire ce qui est socialement acceptable ou pas. Les passages piétons sont des zones prioritaires. Aujourd’hui des conducteurs essaient de forcer le passage, ce qui n’est pas acceptable, mais si le piéton n’est pas engagé dans l’immédiat et que la voiture a largement le temps de passer sans le gêner, ce cas d’usage est socialement acceptable. C’est un des cas de figure subtil que nous devons intégrer dans la programmation des véhicules autonomes. » Il a ajouté : « Les voitures autonomes doivent évoluer en harmonie avec la société, prendre en compte le multiculturalisme et créer une relation de confiance avec l’ensemble des usagers de la route. Nos essais ont par exemple montré qu’une voiture autonome doit agir rapidement dans la circulation et sans hésitation pour ne pas être klaxonnée en permanence. »
L’Alliance Renault-Nissan a récemment acquis l'entreprise française Sylpheo, spécialisée dans le développement de logiciels, afin d'accélérer l'expansion de ses programmes de véhicules connectés et de services de mobilité. Floris Van de Kalshorst, vice-président du département des véhicules connectés et des services de mobilité à l’Alliance, a annoncé que de nombreuses applications seront déployées dans les deux marques du groupe. Elles permettront une navigation de porte à porte, l’autopartage, de la vidéosurveillance ou la communication avec le service après-vente.
Plus concret, Nissan commercialise depuis cet été au Japon le monospace Nissan SERENA dotée de la technologie autonome Nissan ProPilot, 4 acheteurs sur 5 ayant opté pour cette option. Cette aide à la conduite sera disponible en Europe sur le crossover Qashqai dès l’année prochaine. Grâce à une caméra frontale capable de détecter en 3D les véhicules, leurs mouvements et les marquages au sol, le véhicule peut suivre celui qui précède entre 0 et 100 km/h en gérant la distance et la direction si les marquages au sol existent.
Le système de stockage xStorage utilisant un service de récupération des batteries lithium-ion des LEAF avait été annoncé lors du premier « Nissan Futures » en mai dernier, un programme dédié à l'habitat des particuliers avec des offres qui s’échelonnent entre 3 500 € HT (3,5 kW) et 3 900 € HT (6 kW). Nissan lance maintenant la version xStorage Building adaptée aux stockage énergétique industriel, soit une capacité jusqu’à 15'000 kWh. Une première application est en implémentation au stade Amsterdam Arena afin d’assurer un approvisionnement électrique de secours lors des grands événements. Fonctionnant grâce à la récupération de 280 packs batteries de Nissan LEAF, le système de stockage sera le plus grand à être utilisé par une entreprise en Europe, et le premier au monde à alimenter un stade de cette ampleur.
Yvonnick Gazeau