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11/11/2019

Bosch première entreprise neutre en émissions carbone dès 2020


Double système SCR (N° 9 et 15)


À partir de l’année prochaine, la totalité des 400 sites Bosch dans le monde, de l’ingénierie à la production en passant par l'administration, devrait avoir équilibré rejets et compensations de CO2 équivalent, une première dans l’industrie automobile. L’équipementier déploie également un plan mondial « Vision Near Zero Immission ».

L’équipementier allemand deviendrait ainsi la première grande entreprise industrielle à atteindre cet objectif ambitieux. Déjà depuis 2007 de nombreuses actions allaient dans ce sens et elles ont été accélérées ces dernières années : amélioration de l’efficacité d’éclairage dans les usines, isolation thermique, chaudières biomasse, récupération de chaleur sur les compresseurs, procédure de mise en veille des chaînes de production en-dehors des heures travaillées, achat de 100 % d'électricité verte, etc.

Il y a bien sûr encore des émissions de CO2 mais elles sont alors compensées (plantations d’arbres, financement de projets allant dans ce sens, séquestration de carbone, crédits carbone, etc.). Ces compensations seront appelées à disparaître au fur et à mesure de la mise en place de nouvelles solutions telles que l’installation de panneaux photovoltaïques sur ses sites. Une réduction des consommations énergétiques de 1,7 Térawattheure doit être réalisée d'ici 2030, ce qui représente plus d'un cinquième de la consommation annuelle actuelle du Groupe.

L’autre plan, « Vision Near Zero Immission », s’articule autour de trois principaux piliers : technologies pour GMP essence ou diesel à faibles émissions, optimisation de la mobilité et analyse des immissions, c’est-à-dire la concentration des polluants dans l'air ambiant.

Réductions de CO2 et de polluants également au niveau produits

Ces annonces ont été réalisées lors d’un symposium sur la qualité de l'air organisé dans les locaux de Bosch France. Les deux tables rondes et l’exposition Green Lab ont permis de découvrir des nouveautés technologiques et des projets ambitieux :

L'onduleur du GMP eAxle alimente la machine par « bus bars »

Double système SCR : un premier catalyseur avec injecteur refroidi installé près du moteur entre rapidement en action et un second avec injecteur non refroidi placé sous le châssis traite les NOx lorsque le premier catalyseur devient trop chaud et inopérant. Vendu 25 centimes d’euros plus cher en Allemagne, le gazole R33, contenant 26 % de gazole fabriqué à partir d’huiles alimentaires usagées et 7 % de biodiesel, génère une réduction de CO2 du puits à la roue de l’ordre de 20 % par rapport au gazole classique. L'entreprise Umicore dispose d'un véhicule prototype sur base Renault Scénic équipé d'un diesel hybride ne rejetant quasiment aucun polluant dans l'air. Des écrans permettent de visualiser le post-traitement des gaz à différentes étapes de la dépollution. Bosch propose une batterie lithium-ion 48 volts typée puissance à coût abordable pour l’hybridation. Elle est assemblée en Chine avec des cellules CATL. Son refroidissement peut être passif, à air ou liquide selon les besoins des constructeurs. Le GMP électrique eAxle de Bosch, délivrant entre 50 et 300 kW, comprend un onduleur intégré qui alimente la machine en triphasé par « bus bars ». Air Liquide a lancé dans le monde plusieurs projets de production d’hydrogène sans rejet de carbone. L’hydrogène dit bleu est produit à partir de produits pétroliers et ses rejets de CO2 sont captés et stockés alors que l’hydrogène dit vert est obtenu par électrolyse alimentée en électricité décarbonée. Le premier aidera au développement du second. Des études ont montré que les coûts bruts des carburants de synthèse produits avec des sources renouvelables peuvent être limités entre 1,20 euros et 1,40 euros du litre (hors taxe) d’ici à 2030 et à 1 euro seulement d’ici 2050.


  Yvonnick Gazeau