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17/7/2019

ZF propose des micros extérieurs et un dispositif anti-nausée pour véhicules autonomes


Panneau à émetteurs ultrasons pour passager


Au fur et à mesure que la recherche sur la conduite autonome avance, les acteurs s’aperçoivent qu’il est difficile de transformer un véhicule en salon roulant. ZF propose désormais des microphones, par exemple pour reconnaître la sirène d’un véhicule de secours en approche, et un dispositif anti-nausée à ultrasons.

Les capteurs habituels des véhicules autonomes et le traitement de leurs informations permettent de déterminer leur environnement dimensionnel : présence et localisation d’autres véhicules, panneaux, trottoirs, etc. Ces données correspondent à la vision d’un conducteur. Or, un humain est doté d’autres sens utiles à la conduite : ouïe, odorat, toucher (vibrations), perception de la température.

Micro extérieur

L’équipementier allemand ZF a eu l’idée de développer une analyse des bruits circulant autour du véhicule. L’objectif est d’améliorer l’intégration du véhicule dans le trafic, par exemple pour reconnaître la sirène d’un véhicule de secours, estimer sa localisation et sa vitesse ou pour entendre le coup de klaxon d’un autre véhicule.

4 à 6 micros sont nécessaires autour du véhicule, leur hauteur ayant peu d’importance. Le capteur effectue un premier filtrage du son, puis un système d'analyse doté d’intelligence artificielle interprète les différents bruits et écarte ceux inutiles, comme la musique provenant d’une autre voiture. La fusion des données de deux micros permet d’estimer la position de la source du bruit.

Éviter de tomber malade

Si les véhicules autonomes sont commercialisés en nombre, le pourcentage d’occupation devrait passer de 30 % actuellement à 90 % dans le futur. Par ailleurs, 60 % des personnes peuvent tomber malade en voiture. L’équipementier explique ce phénomène ainsi : « Le mal des transports est causé par une différence de perception : l’organe de l’équilibre dans l’oreille interne détecte un mouvement qui n’est pas confirmé par d’autres organes sensoriels comme les yeux. Une telle défaillance se produit le plus souvent lorsqu’un passager se focalise sur un écran ou sur un livre. Dans cette situation, le corps humain réagit comme s’il était victime d’un empoisonnement. Les symptômes s’étendent de la simple gêne au mal des transports aigu. »

ZF a donc mis au point un système qui recrée un mouvement virtuel pour le cerveau : un panneau à émetteurs ultrasons placé derrière l'appuie-tête génère des vibrations de l’air ambiant perceptibles par le passager. En générant ces vibrations à différentes fréquences et amplitudes entre chaque côté, il est possible de rééquilibrer le ressenti des accélérations. Ce système peut être complété par deux autres dispositifs de rééquilibrage droite/gauche : des témoins à plusieurs LED verticales et une différence de fréquences des haut-parleurs du système audio.

Ces solutions sont des résultats de l’étude conjointe de ZF et de la SNNU (Systems Neuroscience & Neurotechnology Unit) à l’université de la Sarre sur plus de 10 000 km et rassemblant plus de 50 000 Go de marqueurs physiologiques dans le système nerveux central et autonome sous la forme de données thermographiques, d’imagerie et de données sur la dynamique de conduite. Un ensemble de capteurs est aussi développé pour que le conducteur du véhicule autonome puisse savoir à l’avance si un passager arrière commence à se sentir mal et si la conduite doit alors être adaptée en conséquence.


  Yvonnick Gazeau