6/11/2018
Le déploiement des bornes de recharge IONITY 350 kW devient réalité
Le réseau de recharge serait-il plus avancé que les voitures électriques ? Les chargeurs très haute puissance – près de trois fois plus que celle des Superchargeurs actuels de Tesla – sont en cours d’installation en Europe. Il ne reste plus qu’à développer une technologie adaptée sur les véhicules.
Deux structures de recharge du réseau IONITY viennent d’être inaugurées dans les stations Shell situées sur les aires de Chartres-Gasville et de Chartres Bois-Paris sur l’autoroute A11. IONITY est une co-entreprise fondée par BMW Group, Daimler AG, Ford Motor Company et Volkswagen Group (incluant Audi et Porsche), dans le but de créer un réseau de chargeurs de 350 kW à proximité des principaux axes routiers en Europe.
Les 350 kW permettront de donner aux véhicules légers une autonomie de plus de 370 km après 15 min de charge seulement, soit 25 km/min sur 80 % de la capacité des batteries. La technologie de charge à ce niveau de puissance n’est cependant pas encore disponible sur les véhicules, mais ce n’est plus qu’une question de temps. En 2014, les stations de 65 kW nommées « bornes de charge rapide » permettaient de récupérer une autonomie de 4,5 km/min environ, puis Tesla a mis en place un réseau de 120 kW pour atteindre 9 km/min et aujourd’hui une Audi e-tron qui accepte une charge de 150 kW permet 11 km/min.
Les prises sont de type Combo2 qui est le standard choisi pour l’Europe. Les Nissan Leaf embarquant des prises de charge CHAdeMO de norme japonaise ou les Renault ZOE ne pourront donc pas utiliser ce réseau. Une recharge coûte 8 € quel que soit l’énergie emmagasinée dans la batterie, le paiement étant réalisé via un abonnement ou sur place via un smartphone (système de QR Code).
La centrale de puissance est placée juste à côté de la station. La câble alimentant le véhicule devant transiter une intensité jusqu’à 400 A, il est refroidi par la circulation d’un liquide et les calories sont évacuées dans un radiateur logé dans chaque borne. La tension de charge s’adapte automatiquement à celle de la batterie jusqu’à 900 V.
Les deux stations Shell ici inaugurées sont dotées chacune de 4 bornes IONITY 50-350 kW, 2 bornes supplémentaires pourront être ajoutées par la suite et une borne multi-standard de 50 kW est également disponible. Les 350 kW ne pouvant pas être délivrés en même temps par toutes les bornes, le système de gestion gérera dans ce cas les priorités entre les véhicules, ce qui ne devrait pas poser de problème concrètement car les batteries n’acceptent une puissance maxi qu’au début du cycle de charge et l’intensité baisse ensuite drastiquement.
IONITY compte implanter 80 stations en France et 400 en Europe d’ici 2020, soit 2400 bornes. L’objectif est de proposer 6 points de charge tous les 120 km. Un accord a été passé avec Shell pour que chacune des stations européennes dispose en moyenne de six bornes de recharge, soit environ 500 au total. Dans le cadre du programme Corri-Door, cofinancé par l’Union Européenne et un consortium d’acteurs engagés dans la mobilité électrique, 91 points de recharge rapide s’adaptant à toutes les marques de véhicules seront opérationnels fin 2018 sur les principales aires du réseau VINCI Autoroutes.
Yvonnick Gazeau
Deux structures de recharge du réseau IONITY viennent d’être inaugurées dans les stations Shell situées sur les aires de Chartres-Gasville et de Chartres Bois-Paris sur l’autoroute A11. IONITY est une co-entreprise fondée par BMW Group, Daimler AG, Ford Motor Company et Volkswagen Group (incluant Audi et Porsche), dans le but de créer un réseau de chargeurs de 350 kW à proximité des principaux axes routiers en Europe.
Les 350 kW permettront de donner aux véhicules légers une autonomie de plus de 370 km après 15 min de charge seulement, soit 25 km/min sur 80 % de la capacité des batteries. La technologie de charge à ce niveau de puissance n’est cependant pas encore disponible sur les véhicules, mais ce n’est plus qu’une question de temps. En 2014, les stations de 65 kW nommées « bornes de charge rapide » permettaient de récupérer une autonomie de 4,5 km/min environ, puis Tesla a mis en place un réseau de 120 kW pour atteindre 9 km/min et aujourd’hui une Audi e-tron qui accepte une charge de 150 kW permet 11 km/min.
Les prises sont de type Combo2 qui est le standard choisi pour l’Europe. Les Nissan Leaf embarquant des prises de charge CHAdeMO de norme japonaise ou les Renault ZOE ne pourront donc pas utiliser ce réseau. Une recharge coûte 8 € quel que soit l’énergie emmagasinée dans la batterie, le paiement étant réalisé via un abonnement ou sur place via un smartphone (système de QR Code).
La centrale de puissance est placée juste à côté de la station. La câble alimentant le véhicule devant transiter une intensité jusqu’à 400 A, il est refroidi par la circulation d’un liquide et les calories sont évacuées dans un radiateur logé dans chaque borne. La tension de charge s’adapte automatiquement à celle de la batterie jusqu’à 900 V.
Les deux stations Shell ici inaugurées sont dotées chacune de 4 bornes IONITY 50-350 kW, 2 bornes supplémentaires pourront être ajoutées par la suite et une borne multi-standard de 50 kW est également disponible. Les 350 kW ne pouvant pas être délivrés en même temps par toutes les bornes, le système de gestion gérera dans ce cas les priorités entre les véhicules, ce qui ne devrait pas poser de problème concrètement car les batteries n’acceptent une puissance maxi qu’au début du cycle de charge et l’intensité baisse ensuite drastiquement.
IONITY compte implanter 80 stations en France et 400 en Europe d’ici 2020, soit 2400 bornes. L’objectif est de proposer 6 points de charge tous les 120 km. Un accord a été passé avec Shell pour que chacune des stations européennes dispose en moyenne de six bornes de recharge, soit environ 500 au total. Dans le cadre du programme Corri-Door, cofinancé par l’Union Européenne et un consortium d’acteurs engagés dans la mobilité électrique, 91 points de recharge rapide s’adaptant à toutes les marques de véhicules seront opérationnels fin 2018 sur les principales aires du réseau VINCI Autoroutes.
Yvonnick Gazeau