31/8/2018
Nissan ProPILOT, démocratisation d’une nouvelle étape d’ADAS
Proposée en Europe sur les Nissan Leaf et Qashqai, la fonction ProPILOT combine le maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif qui contrôle la distance avec le véhicule précèdent et l’assistant de conduite en embouteillage. Toutefois, pour des raisons réglementaires et techniques, le volant ne doit pas être lâché.
Avec des limites de voies bien marquées, que ce soit par des lignes blanches continues ou discontinues, et un flux de véhicules ayant relativement peu de différence de vitesse, le ProPILOT est particulièrement bien adapté à la circulation autoroutière. De plus, son utilisation est simple car il suffit d’actionner deux boutons sur le volant pour l’activer.
Le programme gère le maintien dans la voie en ligne droite ou dans les virages en plaçant précisément le véhicule au milieu d e celle-ci, donc sans zig-zag entre les lignes de droite et gauche. Le système est opérationnel de 0 km/h jusqu’à la vitesse maxi du véhicule et est désactivé en cas de freinage par le conducteur ou par commande au volant. Ce système ne prend cependant pas en charge le changement de voie, par exemple pour doubler.
Si le véhicule qui précède s’arrête, par exemple à un feu rouge ou dans un embouteillage, le ProPILOT freine et immobilise la Nissan environ 2 mètres derrière, toujours sans action du conducteur. Si la circulation reprend avant 3 s, le système relancera le véhicule automatiquement. Au-delà de cette durée, le conducteur devra demander la relance en appuyant sur l’accélérateur ou sur RES (Reset) au volant.
L’assistance à la conduite est possible sur tout type de route mais lorsque les lignes blanches sont effacées ou absentes, ce qui arrive souvent, le ProPILOT se désactive rapidement. Des lignes jaunes dans une zones de travaux n’ont pas désactivé le système lors de notre essai. Par ailleurs, le centrage si précis du véhicule sur les voies autoroutières perd son efficacité dans les virages relativement serrés. Autre cas rencontré : le conducteur doit décaler lui-même le véhicule sur des 2-voies et plus afin de permettre les remontés de file des motos.
Lorsque la voie n’est plus déterminée, une alerte sonore retentit et il est ici important que le conducteur ait bien au moins une main sur le volant. En cas de désactivation dans un virage, l’angle du volant est conservé pendant quelques secondes et tant que le conducteur ne le modifie pas.
Si le volant est lâché, ou par exemple s’il n’est tenu que par deux doigts, une stratégie d’alerte est lancée au bout de 8 s : commençant par des alertes visuelles et sonores et allant jusqu’à l’activation des warning et l’arrêt du véhicule dans la voie. Nous pouvons supposer que ce choix a dû être longuement étudié chez Nissan parmi d’autres cas de figure, notamment celui de laisser le véhicule sans contrôle directionnel.
L’attention ne doit cependant pas être relâchée, malgré la confiance que le système procure sur autoroute, et, au-delà de l’aspect réglementaire, le système n’est pas suffisamment robuste pour lâcher le volant des mains. On est encore loin de la conduite autonome. Sur départementale, les désactivations du système ont été si nombreuses que nous avons arrêté de l’utiliser.
Le ProPILOT a été commercialisé pour la première fois au Japon sur le monospace Serena en 2016 où 2 modèles sur 3 en sont équipés. Il est aujourd’hui disponible en Europe sur le modèle électrique Leaf et sur le Nissan Qashqai Drive Edition avec la motorisation dCi 130 X-Tronic vendu au tarif de 35 500 €. Le constructeur prévoit d’équiper du système ProPILOT 20 modèles sur 20 marchés d’ici 2022.
Cet essai, la stratégie de demande de reprise du volant (vidéo) et la technologie employée seront présentés plus en détail dans une prochaine « Brève Tech ».
Yvonnick Gazeau
Avec des limites de voies bien marquées, que ce soit par des lignes blanches continues ou discontinues, et un flux de véhicules ayant relativement peu de différence de vitesse, le ProPILOT est particulièrement bien adapté à la circulation autoroutière. De plus, son utilisation est simple car il suffit d’actionner deux boutons sur le volant pour l’activer.
Le programme gère le maintien dans la voie en ligne droite ou dans les virages en plaçant précisément le véhicule au milieu d e celle-ci, donc sans zig-zag entre les lignes de droite et gauche. Le système est opérationnel de 0 km/h jusqu’à la vitesse maxi du véhicule et est désactivé en cas de freinage par le conducteur ou par commande au volant. Ce système ne prend cependant pas en charge le changement de voie, par exemple pour doubler.
Si le véhicule qui précède s’arrête, par exemple à un feu rouge ou dans un embouteillage, le ProPILOT freine et immobilise la Nissan environ 2 mètres derrière, toujours sans action du conducteur. Si la circulation reprend avant 3 s, le système relancera le véhicule automatiquement. Au-delà de cette durée, le conducteur devra demander la relance en appuyant sur l’accélérateur ou sur RES (Reset) au volant.
L’assistance à la conduite est possible sur tout type de route mais lorsque les lignes blanches sont effacées ou absentes, ce qui arrive souvent, le ProPILOT se désactive rapidement. Des lignes jaunes dans une zones de travaux n’ont pas désactivé le système lors de notre essai. Par ailleurs, le centrage si précis du véhicule sur les voies autoroutières perd son efficacité dans les virages relativement serrés. Autre cas rencontré : le conducteur doit décaler lui-même le véhicule sur des 2-voies et plus afin de permettre les remontés de file des motos.
Lorsque la voie n’est plus déterminée, une alerte sonore retentit et il est ici important que le conducteur ait bien au moins une main sur le volant. En cas de désactivation dans un virage, l’angle du volant est conservé pendant quelques secondes et tant que le conducteur ne le modifie pas.
IHM optimisée
Les commandes sont concentrées sur la branche droite du volant : ProPILOT, SET pour son lancement, RES pour le relancer, + et – pour régler la vitesse de consigne et un dernier bouton pour le réglage de l’inter-distance. Au centre du combiné d’affichage du conducteur, témoins et représentation graphiques indiquent que les limites de voies sont bien déterminées et que le véhicule qui précède est repéré par le radar.Si le volant est lâché, ou par exemple s’il n’est tenu que par deux doigts, une stratégie d’alerte est lancée au bout de 8 s : commençant par des alertes visuelles et sonores et allant jusqu’à l’activation des warning et l’arrêt du véhicule dans la voie. Nous pouvons supposer que ce choix a dû être longuement étudié chez Nissan parmi d’autres cas de figure, notamment celui de laisser le véhicule sans contrôle directionnel.
Prochaines étapes
L’essai montre que le ProPILOT permet une conduite plus apaisée sur autoroute et dans les embouteillages. Le véhicule est toujours maintenu au centre de la voie, ce que peu de conducteurs peuvent revendiquer après plusieurs heures de conduite.L’attention ne doit cependant pas être relâchée, malgré la confiance que le système procure sur autoroute, et, au-delà de l’aspect réglementaire, le système n’est pas suffisamment robuste pour lâcher le volant des mains. On est encore loin de la conduite autonome. Sur départementale, les désactivations du système ont été si nombreuses que nous avons arrêté de l’utiliser.
Le ProPILOT a été commercialisé pour la première fois au Japon sur le monospace Serena en 2016 où 2 modèles sur 3 en sont équipés. Il est aujourd’hui disponible en Europe sur le modèle électrique Leaf et sur le Nissan Qashqai Drive Edition avec la motorisation dCi 130 X-Tronic vendu au tarif de 35 500 €. Le constructeur prévoit d’équiper du système ProPILOT 20 modèles sur 20 marchés d’ici 2022.
Cet essai, la stratégie de demande de reprise du volant (vidéo) et la technologie employée seront présentés plus en détail dans une prochaine « Brève Tech ».
Yvonnick Gazeau