7/12/2015
Continental propose les briques technologiques pour la voiture connectée de demain
La voiture connectée de demain fournira des services qui iront bien au-delà de la navigation sur Internet ou de l’échange d’emails. L’automobile entrera dans l’ère de l’internet des objets et communiquera autant avec des smartphones, le domicile, les services de différentes sociétés ou les autres véhicules et les infrastructures.
Les smartphones disposent déjà de nombreuses applications de services, dont certaines sont directement liées aux déplacements routiers, mais ils ne sont pas totalement intégrés à l’architecture électronique des véhicules. Les constructeurs sont demandeurs de systèmes de connectivité intégrés à la fois pour offrir plus services et pour « garder la main » sur ce domaine qui va générer un chiffre d’affaires important.
Une équipe de Continental France basée au siège de Rambouillet a réuni toutes les briques technologiques (IHM, connectivité, logiciels intelligents et matériels) pour proposer aux constructeurs un produit qui ouvre grand les portes des services connectés. Leur véhicule de démonstration Citroën Cactus « Holistic Connectivity » dispose d’un écran derrière le volant et d’un double écran sur la console centrale intégrant des commandes multimodales : tactile, molette et voix selon les tâches à effectuer et les situations de conduite.
Les services viennent assister le conducteur dans toutes les étapes d’un parcours. Par exemple, un client sortant d’un aéroport recevra les informations concernant sa voiture de location sur son smartphone (type de véhicule, localisation, niveau de carburant, etc.). Le smartphone servira de clé virtuelle et une reconnaissance faciale permettra de vérifier que le conducteur prévu est bien celui au volant. L’aéroport ayant indiqué que le voyageur a un gros bagage, le coffre s’ouvrira à l’approche de la voiture. La destination inscrite dans le planning numérique du client aura été communiquée au système de navigation. Lors de son voyage, le conducteur pourra visualiser la photo du prochain carrefour et être informé des difficultés à venir comme des travaux ou un bouchon. Le service pourra préconiser l’arrêt à une station d’essence selon l’autonomie et le parcours et un accord avec Total indiquera le numéro d’une pompe libre et du côté de la trappe. Un diagnostic à distance et une maintenance préventive seront possibles avec un service après-vente (constructeur ou autre ?). Autre exemple, le conducteur pourra visualiser la personne qui sonne à la porte de sa maison, communiquer avec elle et lui ouvrir ou non la porte.
Une intelligence est également intégrée. A la question de connaître la météo dans une ville en commande vocale, les données sont récoltées, retranscrites en un texte limpide selon les informations spécifiques du moment et lues par une voix agréable et fluide. De même, il suffit de dire « j’ai trop chaud » pour que la climatisation réponde en modifiant la température de consigne ou en indiquant qu’une vitre a été légèrement ouverte.
Jean-Yves Le-Gall, « International Design Manager » chez Continental, ajoute : « Le défi est également économique car cette prestation met en relation différents écosystèmes. Le moyen de communication et les applications seront payés par le propriétaire du véhicule ou/et par les sociétés qui proposeront les services ainsi que par de la publicité ». La publicité pourra émaner de services locaux tels que restaurants, stations-service (carburant, niveau de liquide lave-glace bas, ampoule grillée, pression des pneus), enquêtes de satisfaction suite à une dernière visite, etc.
L’intérêt de cette hyper connectivité sera amplifié avec la voiture autonome (à partir de l’autonomie conditionnée – niveau 3) puisqu’il est estimé qu’elle pourra doubler le temps d’utilisation d’Internet. La connectivité est également un des jalons pour communiquer avec les autres véhicules et les infrastructures (horizon électronique). Le dispositif de réception sélectionne le meilleur canal à chaque instant (4G, 3G, Wifi) et, en cas de zone blanche, il continue de fonctionner avec les dernières informations reçues, évidemment avec moins de pertinence.
Jean-Yves Le-Gall : « Une masse critique minimale d’usagers est nécessaire pour que ces prestations soient efficaces. Les constructeurs sont intéressés par quelques briques technologiques et elles seront sur le marché dans un délai de 2 à 5 ans ».
Yvonnick Gazeau
Les smartphones disposent déjà de nombreuses applications de services, dont certaines sont directement liées aux déplacements routiers, mais ils ne sont pas totalement intégrés à l’architecture électronique des véhicules. Les constructeurs sont demandeurs de systèmes de connectivité intégrés à la fois pour offrir plus services et pour « garder la main » sur ce domaine qui va générer un chiffre d’affaires important.
Une équipe de Continental France basée au siège de Rambouillet a réuni toutes les briques technologiques (IHM, connectivité, logiciels intelligents et matériels) pour proposer aux constructeurs un produit qui ouvre grand les portes des services connectés. Leur véhicule de démonstration Citroën Cactus « Holistic Connectivity » dispose d’un écran derrière le volant et d’un double écran sur la console centrale intégrant des commandes multimodales : tactile, molette et voix selon les tâches à effectuer et les situations de conduite.
Les services viennent assister le conducteur dans toutes les étapes d’un parcours. Par exemple, un client sortant d’un aéroport recevra les informations concernant sa voiture de location sur son smartphone (type de véhicule, localisation, niveau de carburant, etc.). Le smartphone servira de clé virtuelle et une reconnaissance faciale permettra de vérifier que le conducteur prévu est bien celui au volant. L’aéroport ayant indiqué que le voyageur a un gros bagage, le coffre s’ouvrira à l’approche de la voiture. La destination inscrite dans le planning numérique du client aura été communiquée au système de navigation. Lors de son voyage, le conducteur pourra visualiser la photo du prochain carrefour et être informé des difficultés à venir comme des travaux ou un bouchon. Le service pourra préconiser l’arrêt à une station d’essence selon l’autonomie et le parcours et un accord avec Total indiquera le numéro d’une pompe libre et du côté de la trappe. Un diagnostic à distance et une maintenance préventive seront possibles avec un service après-vente (constructeur ou autre ?). Autre exemple, le conducteur pourra visualiser la personne qui sonne à la porte de sa maison, communiquer avec elle et lui ouvrir ou non la porte.
Une intelligence est également intégrée. A la question de connaître la météo dans une ville en commande vocale, les données sont récoltées, retranscrites en un texte limpide selon les informations spécifiques du moment et lues par une voix agréable et fluide. De même, il suffit de dire « j’ai trop chaud » pour que la climatisation réponde en modifiant la température de consigne ou en indiquant qu’une vitre a été légèrement ouverte.
Jean-Yves Le-Gall, « International Design Manager » chez Continental, ajoute : « Le défi est également économique car cette prestation met en relation différents écosystèmes. Le moyen de communication et les applications seront payés par le propriétaire du véhicule ou/et par les sociétés qui proposeront les services ainsi que par de la publicité ». La publicité pourra émaner de services locaux tels que restaurants, stations-service (carburant, niveau de liquide lave-glace bas, ampoule grillée, pression des pneus), enquêtes de satisfaction suite à une dernière visite, etc.
L’intérêt de cette hyper connectivité sera amplifié avec la voiture autonome (à partir de l’autonomie conditionnée – niveau 3) puisqu’il est estimé qu’elle pourra doubler le temps d’utilisation d’Internet. La connectivité est également un des jalons pour communiquer avec les autres véhicules et les infrastructures (horizon électronique). Le dispositif de réception sélectionne le meilleur canal à chaque instant (4G, 3G, Wifi) et, en cas de zone blanche, il continue de fonctionner avec les dernières informations reçues, évidemment avec moins de pertinence.
Jean-Yves Le-Gall : « Une masse critique minimale d’usagers est nécessaire pour que ces prestations soient efficaces. Les constructeurs sont intéressés par quelques briques technologiques et elles seront sur le marché dans un délai de 2 à 5 ans ».
Yvonnick Gazeau