8/11/2013
La propulsion électrique est-elle la « solution miracle » pour la réduction du CO2 ?
Lors de la récente conférence automobile Cleantech à Londres, le PDG de Torotrak, Jeremy Deering, a regretté que l'industrie automobile prenne une mauvaise orientation en déterminant les niveaux d’émissions de CO2 uniquement sur des mesures à l'échappement. Ciblant la propulsion électrique, Deering souhaiterait une approche plus équilibrée qui reconnaît les émissions sur le cycle complet du produit.
« Les véhicules électriques peuvent émettre plus de CO2 qu'un véhicule équivalent équipé d'un moteur à combustion interne efficace lorsque les émissions sont mesurées sur le cycle complet du produit, mais la réglementation en vigueur ne reconnait pas ce fait » a expliqué Deering. « Le résultat est que les solutions électriques sont présentées comme zéro-émission et attirent des investissements énormes au dépend de solutions potentiellement plus efficaces et plus courts termes. Pour les 15 prochaines années, la contribution totale à la réduction de CO2 à partir de la technologie full hybrid électrique sera insuffisante par rapport aux réductions globales nécessaires ».
Deering admet les progrès réalisés dans le stockage de l'énergie grâce à la technologie avancée des batteries. « Cependant, un palier important a été franchi avec le stockage mécanique utilisant des volants d’inertie tournant à grande vitesse. Ce système existe et fonctionne ». Deering souhaite rappeler les avantages en termes d’efficacité, de compacité et de coût de cette technologie comparée à l’alternative électrique coûteuse, lourde et volumineuse.
Abordant la question des délais longs pour l'introduction de la technologie, Deering a déclaré à la conférence que des améliorations pourraient être apportées par les législateurs et les ingénieurs. Les législateurs devraient garantir la stabilité des règlements avec, lorsque cela est possible, un cadrage à long terme annoncé bien à l'avance et harmonisé pour l'ensemble des marchés: le cycle mondial de mesure WLTP planifié pour 2017 est une étape bienvenue dans cette direction.
Dans sa conclusion, Deering exhorte à nouveau les gouvernements à abandonner leur promotion sur la technologie électrique comme une « solution miracle » en faveur d'une approche plus diversifiée, avec des fonds alloués uniquement aux solutions les plus prometteuses. « Un avenir à faible émission de carbone est plus susceptible d'être atteint par la diversité des meilleures solutions d'ingénierie que par la conviction qu’une seule voie d’avenir émergera ».
Yvonnick Gazeau
« Les véhicules électriques peuvent émettre plus de CO2 qu'un véhicule équivalent équipé d'un moteur à combustion interne efficace lorsque les émissions sont mesurées sur le cycle complet du produit, mais la réglementation en vigueur ne reconnait pas ce fait » a expliqué Deering. « Le résultat est que les solutions électriques sont présentées comme zéro-émission et attirent des investissements énormes au dépend de solutions potentiellement plus efficaces et plus courts termes. Pour les 15 prochaines années, la contribution totale à la réduction de CO2 à partir de la technologie full hybrid électrique sera insuffisante par rapport aux réductions globales nécessaires ».
Deering admet les progrès réalisés dans le stockage de l'énergie grâce à la technologie avancée des batteries. « Cependant, un palier important a été franchi avec le stockage mécanique utilisant des volants d’inertie tournant à grande vitesse. Ce système existe et fonctionne ». Deering souhaite rappeler les avantages en termes d’efficacité, de compacité et de coût de cette technologie comparée à l’alternative électrique coûteuse, lourde et volumineuse.
Projet volant d’inertie Volvo
Dans sa conclusion, Deering exhorte à nouveau les gouvernements à abandonner leur promotion sur la technologie électrique comme une « solution miracle » en faveur d'une approche plus diversifiée, avec des fonds alloués uniquement aux solutions les plus prometteuses. « Un avenir à faible émission de carbone est plus susceptible d'être atteint par la diversité des meilleures solutions d'ingénierie que par la conviction qu’une seule voie d’avenir émergera ».
Yvonnick Gazeau